J'étais comme un aspirateur. Je passais mon temps à chercher la moindre marque d'attention : un regard, un sourire, un compliment.... Dès que j'avais réussi à en récolter une, je la conservai, l'admirai en y pensant jour et nuit. C'était triste cette situation, ça en devenait presque maladif. Même pas majeure encore et déja hantée par un immense sentiment de solitude, de peur et d'abandon. Abandonnée de tous en fond mais pas en forme. Ah les apparences ! Une personne toujours entourée dont on entend que du bien et qui, pourtant, n'a personne à qui parler de ses vraies joies et de ses vraies peines ; des gens comme ça il y en a bien plus qu'on ne le croit ! Alors je continue d'aller, de venir et de repasser en quête de quelqu'un pour qui j'existerai. Mon sac aurait aimé se remplir de poussières d'affection, d'amour caché dans les recoins, de gentillesse coincée sous le tapis. Seulement, ce que j'ai avalé n'était qu'espoir écrasé, miettes de déception et résidus de regrets... J'aurais voulu trouver quelqu'un qui me débranche au lieu de se contenter de me faire avaler n'importe quoi. Quelqu'un qui me dise que c'était plus possible, qu'il m'aimait trop pour me voir continuer comme ça, qu'avant tout, les actes sont bien plus forts que n'importe quelle parole. Je dois avouer que j'ai peur de continuer comme ça, à errer sans trouver rien ni personne pour me consoler. Puis, d'ouvrir les yeux un matin et de réaliser que mon moteur est sur le point de lâcher. J'ai peur de me rendre compte qu'à trop chercher, je n'ai rien trouvé, et pire, j'ai fini par perdre : perdre mon temps, perdre ma joie, perdre espoir... A trop attendre que le bonheur arrive, on finit par ne pas vivre. Mais, je ne veux pas me réveiller un jour pleine de regrets en réalisant que désormais, je suis bonne à jeter.
Commentaires
Le sous-titre, ci-haut, m'a beaucoup fait sourire.